

"Ta mère te crie que tu vas louper ton bus. Tu ne prends le temps ni de la serrer dans tes bras ni de lui dire que tu l'aimes. Sauf que, si tu avais su que tu voyais ta mère pour la toute dernière fois, tu aurais pris le temps. Et tu regretterais de pas avoir raté le bus."
La fin du monde débute comme un jour ordinaire où tout bascule soudain. Une tempête de grêle. Un accident. des morts.
A peine le temps de retrouver ses esprits qu'il faut déjà courir, chercher un abri. Dehors, la menace plane toujours, contaminant l'air. La grêle n'était qu'un début...
Nous sommes quatorze, pris au piège dans un centre commercial. A l'attende d'une aide qui ne viendra jamais. Nous sommes seuls au monde.

Cette histoire de dérèglement climatique et de ses conséquences est à la fois prenante et stressante mais surtout très énigmatique. On se retrouve enfermé avec les personnages, ne sachant rien de ce qui se passe à l'extérieur, on a très peu de réponse et j'espère que les prochains tomes sauront y répondre car j'adorerai voir ce côté exploré.
Ce premier tome est donc concentré sur le huis clos de ses jeunes âgés de 3 à 18 ans. Et je dois dire que dans ce scénario apocalyptique ils ont quand même la chance d'être enfermés dans un supermarché ! Non seulement c'est un endroit solide et sure mais en plus il contient absolument tout le nécessaire à leur survie (nourritures, eau, électricité, vêtements etc.)
On ressent malgré tout leur mal être, l'horreur d'être coupé de tout, que se soit de leurs proches mais aussi des nouvelles de dehors, coincé en plus avec des personnes qu'ils n'apprécient pas forcément, sans savoir combien de temps ça durera et quelle en sera l'issue. De quoi perdre pied.
On va les voir s'adapter, passant par de nombreuses erreurs, testant leur capacité, évoluant tant dans leurs caractères individuels que dans un esprit plus collectif. J'ai trouvé ça vraiment intéressant, mais malheureusement je n'arrivais à m'attacher à aucun d'entre eux, déjà j'ai prit un long moment avant d'arrêter de tous les confondre et puis il me manquait un petit truc: les émotions. Hormis pour le contexte et l'ambiance qui m'ont captivé, je suis restée extérieure aux personnages.
Heureusement la fin rattrape tout ! Elle est grandiose, ou plutôt horrible, mais disons que dans les dernières chapitre j'ai eu mon déclic, je me suis enfin inquiétée, j'ai enfin été attendrie, meurtrie par certains sorts et décisions. Je lirai donc la suite avec plaisir et impatience.