

« Certains concourent pour gagner, d'autres pour survivre. » Chaque année au mois de novembre se déroulent les courses du Scorpion. Les cavaliers doivent tenir le plus longtemps possible sur leurs dangereuses montures, des chevaux de mer cannibales. Assez longtemps pour avoir une chance d'atteindre la ligne d'arrivée... et survivre. Sean Kendrick, 19 ans, tente de nouveau sa chance cette année, bien décidé à arriver le premier. Puck Connolly, quant à elle, n'aurait jamais imaginé participer un jour à la course. Mais le sort en a décidé autrement, et elle se retrouve malgré elle propulsée dans la course, à laquelle aucune autre femme n'avait encore participé. L'enjeu est grand pour ces deux adversaires que tout oppose sauf leur désir commun de remporter le plus grand des prix : la vie.

C'est pour Maggie que j'ai eu envie de lire ce livre, et j'ai eu raison. Encore une fois elle nous transporte dans une mythologie qu'elle revisite et c'est magique, ses loups dans Frisson j'y croyais, et là encore une fois j'y crois.
Je me suis retrouvée sur cette île, j'ai senti la mer, l'iode, j'ai vu les vagues, touché le sable. Elle a un sens du détail fabuleux, et bien qu'a certains moments de mes lectures (surtout quand il est tard) j'ai trouvé ça long au final c'est nécessaire et intéressent.
Elle utilise encore cette fois la narration alternée et j'adore, c'est un roman plein d'émotion et de les ressentir et par Puck et par Sean ça les duplique. Se sont deux personnages à effet miroir, ils se ressemblent beaucoup et leur rencontre va changer bien des choses dans leurs vies. Mais ils ne portent pas l'histoire tous seuls, et hors personnages secondaires, se sont les animaux leur moitié, Puck monte Dove, une jument et Sean monte Corr, un Capaill uisce (cheval de mer) et c'est entre eux que le plus beau du livre se passe. Ce lien entre l'homme et l'animal, cette confiance réciproque, c'est merveilleux et touchant. Et j'ai apprit à aimer les chevaux de mer alors qu'ils sont terrifiants et dangereux rien que par le regard que leur porte Sean. Et là encore grâce à l'écriture fantastiques de Maggie, je me suis crue bien souvent dans une écurie, pendant les dernières pages j'avais l'odeur du foin dans le nez (truc de fou quand même !)
La course prend finalement très peu de place, mais l'amour, la solidarité, le partage, voilà ce qui mènent le livre, qui le portent et qui m'a conquise.
J'ai eu les larmes aux yeux, j'ai aimé, j'ai douté, j'ai rêvé, j'ai souri. C'était fort.
"Il y a des moments dont on se souviendra pour le restant de ses jours et d'autres dont on pense que l'on se souviendra pour le restant de ses jours, et il n'arrive pas souvent que les deux coïncides"