


La plume douce et prenante de Samantha Bailly, nous fait immédiatement rentrer dans les pensées d'Alice, j'ai ressenti chacun de ses sentiments, que ce soit ses bouleversements, comme son épanouissement comme si c'était les miens. Je me suis reconnue dans ses doutes, dans ses décisions. Ces moments que l'on a tous ressenti à un moment donné de notre vie: Peur de l'abandon, doute, revanche, nouvelle perspective de carrière ect..
L'alternance du présent avec le passé puis le futur, permet à l'intrigue de se ficeler. Un procédé que j'ai vraiment adoré, ces bonds, courts, qui nous font à la fois languir les suites des évènements, en répondant à certaines questions tout en nous en faisant poser de nouvelles. Et nous permet de discerner encore mieux l'évolution des personnages, surtout celle d'Alice.
Et puis les liens, leurs forces, leurs faiblesses, leur puissance. Ce don m'a fasciné. Pouvant être destructeur comme réparateur, selon ce que l'on choisit d'en faire. Ces liens qui se tissent tout au long du roman et nous font rencontrer des personnages typiques, qu'on a tous dans notre entourage:
- l'ami d'enfance (le meilleur ami en somme) un lien qui me fait penser à un élastique, on peut l'étirer loin, si on le lâche il revient à son point de départ, il peut aussi, dans certains cas, se casser à force de trop tirer dessus), ici il prend l'apparence de John, on le voit pas énormément, mais il a une place très importante, et j'ai complètement craqué pour le surnom qu'il donne à Alice: "Merveille". - J'ai eu un coup de coeur pour une autre amitié, celle avec Seb, un homme libre, joyeux, drôle. Cette amitié sans danger, celle entre un homme et une femme sans aucune ambiguïté. Un lien touchant, protecteur, fiable.
-les amours, prenant plusieurs visages, selon les lieux, les âges. On les a vu passer, rester et partir. Le plus présent ici est Raphael. Qui représente cette rencontre, qui ressemble à d'autres mais qui permet d'avoir le déclic (j'en dis pas plus, pour savoir ce quel déclic je parle, faut lire le roman lol)
-les collègues de travail: qui représentent l'extérieur, les habitudes. Ces points d'encrages du quotidien, qui ouvrent les portes de l'ailleurs.
Tous ces liens, visibles ou invisibles, on en a tous. Nous les ressentons, les vivons, les partageons. Ils nous guident et nous permettent d'avancer.
"Ce qui nous lie" est un roman plein de lumière. Un roman d'espoir, de détermination, d'acceptation. Il ne faut pas avoir peur du changement "il n'y a rien de constant si ce n'est le changement" (Bouddha). Vraiment j'ai l'impression que ce livre a été écrit pour moi ! C'est impressionnant.
Bibliotheque-de-la-Tour, Posté le vendredi 07 novembre 2014 13:18
Tout le monde en parle, il doit être vraiment bien.